De Bangkok, à Kanchanaburi, en passant par les îles Koh Chang, Koh Mak et Koh Kood, réminiscences d’un mois de voyage, vécu comme un flash back.
Six ans après notre premier voyage ici, nous re-voilà, propulsés, en un claquement de doigts (ou plutôt en une petite quinzaine d’heures d’avion) au milieu du tumulte d’une Bangkok qui ne dort jamais, du silence majestueux de ses temples bouddhistes, et du vert tropical d’une nature omniprésente.
Bangkok
Nos premiers instants dans la capitale thaïlandaise, en ce mois de décembre 2022, sont comme hors du temps. Comme si nous n’avions jamais quitté notre parenthèse de dix mois passés en Asie. Comme si nous avions juste appuyé sur « pause », quelques temps, et que nous reprenions le cours d’un voyage mémorable. Que cette sensation est jouissive !
On replonge dans la chaleur humide et les odeurs si particulières de Bangkok pendant quelques jours. On reprend nos petites habitudes de backpackers. Et puis, on prend un bus à 5h du matin et on file vers l’Est, près de la frontière cambodgienne, pour profiter du soleil de l’île de Koh Chang, et de ses voisines.
Koh Chang, Koh Kood, Koh Mak
Et là-bas tout nous enveloppe, dans une bulle à l’autre bout du monde. Je me souviens du clipotis des cascades, de la douceur des vagues bleu turquoises, du tintement des talismans sacrés, des chants de la jungle, du vent sur les joues à l’arrière du deux roues, des douches matinales sous le murmure des arbres. Papilles réveillées par les soupes de nouilles au petit déjeuner et les coco shakes au goûter, les ananas si sucrés, les milk tea orangés et le meilleur kebab épicé jamais goûté. Réminiscences de la vie qui prend son temps, des minutes qui, au coucher du jour, se suspendent.
Après deux semaines et demi à voguer d’île en île, on retourne dans les terres. On a envie de retrouver une autre Thaïlande. Après une brève nuit sur Bangkok, nous voilà repartis vers l’Ouest cette fois, et la province de Kanchanaburi, par le train. C’est si agréable de prendre le train.
Kanchanaburi et Ayutthaya
A Kanchanaburi on flâne dans l’un des meilleurs marchés de nuit que l’on ait connu. Tout donne envie ! Et puis on reprend un scooter, pour faire ce que l’on sait faire de mieux : se balader. On part voir quelques temples, on escalade une colline. On va à la découverte des cascades d’Erawan. Un petit itinéraire de trois heures de route (aller-retour) en deux roues, c’est quelque peu fatiguant, et bien moins agréable que sur les îles, mais le paysage qui nous attend est d’une beauté saisissante.
On ne peut pas quitter Kanchanaburi sans emprunter le tristement célèbre « death railway » et le pont de la rivière Kwaï. Malgré l’histoire tragique, le voyage nous promet une échappée bucolique en campagne.
On terminera la journée par la finale de la coupe du Monde, assis sur des petites chaises en plastiques installées dans la rue, devant un écran géant. Défaite pour les Bleus mais qu’importe, la bière Chang est là pour nous réconforter !
On se dirige vers notre dernière étape : Ayutthaya. C’est amusant car cette ville fut la première étape de notre voyage fin 2016. On reprend alors la même photo qu’il y a 6 ans, devant les vestiges de l’un des nombreux temples de la ville. La boucle est bouclée.
Dernières heures…
De retour à Bangkok, on passe notre dernière soirée sur le toit du Prince Palace Hotel. Le couché du soleil y est incroyable. La lumière orangée embrasse la skyline, donnant à la mégapole une pause poétique. L’immense sapin de Noël du hall de l’hôtel me rappelle que chez nous l’heure est au festin et aux cadeaux.
Notre périple se termine déjà, et la nostalgie monte en moi. 28 jours, c’est court et long à la fois. On a totalement déconnecté de notre quotidien. Le rythme de vie ici nous a happé en si peu de temps, qu’il est un peu difficile de lui dire déjà au-revoir. Et c’est alors qu’on repart, le cœur et le corps réchauffés par une Thaïlande toujours aussi généreuse et contrastée.