Mui Ne
On avait hâte de voir la mer, encore. L’infini, l’air iodé, les bateaux de pêcheurs. Mui Ne est un petit village sur le bord de la mer de Chine. Mais le village de pêcheurs est devenu grand. Le long de la côte, des dizaines d’hôtels et restaurants et des enseignes russes se suivent sur des kilomètres. Nous, on se déniche une petite guesthouse au cœur du village encore préservé du tourisme de masse, chez l’un des vietnamiens les plus sympa que l’on rencontrera. Loin des touristes russes qui ont envahi les lieux, Mui Ne nous réserve de bons moments. On retombera en enfance et on descendra, comme sur un toboggan géant, les immenses dunes de sable blanc à quelques kilomètres de là, on dînera au « bouiboui » du coin installé sur le trottoir, on se baladera en scooter et on trouvera un phare, posé là, sur une côte déchirée, comme un bout de Bretagne. Sur la route, on admirera l’océan à notre gauche, et on s’étonnera devant ces dizaines d’hôtels gigantesques laissés à l’abandon. Le ciel gris et le vent donneront à l’instant une ambiance un peu fantomatique. On se posera ensuite sur la plage de Mui Ne, là où le vent fait danser les voiles multicolores des kite surfeurs sur une mer agitée.
Dalat
Quand on arrive à Dalat, on a presque l’impression d’avoir changé de continent. La température est fraîche, on a perdu 15 degrés, on ressort donc les pulls et la doudoune, mais on est en réalité ravis d’avoir un peu froid après trois mois de chaleur. Et puis, Dalat à des allures de village montagnard français… sans la fondue et le bon vin. La station climatique, prisée par les colons français pour son climat doux, était d’ailleurs surnommée « le petit Paris », même si ça ne ressemble en rien à Paris, sauf peut être cette antenne qui pourrait avoir de loin des allures de tour Eiffel. A Dalat, on se balade dans les petites rues pentues, on achète des viennoiseries à une femme qui tient un petit stand dans la rue, on boit du lait de soja et de cacahuète chaud au marché nocturne pour se réchauffer, la spécialité du coin. On se pose sur le bord du lac artificiel de la ville pour jouer aux cartes, on visite l’impressionnante pagode de Linh Phuoc surchargée de décorations, on se perd dans la maison folle de l’artiste Dang Viêt Nga, on boit beaucoup de café, se réchauffer n’est qu’une excuse, on goûte à la fraîcheur des chutes de l’éléphant, on déjeune dans un tout petit restaurant au bord d’un lac et on roule, encore, dans les montagnes environnantes. Le Vietnam commence vraiment à nous plaire !
Na Trang
On débarque à Na Trang, une grosse ville balnéaire. Ici, les gratte-ciels ont remplacé les maisons de pécheurs. Ici les russes sont partout, encore une fois. Les menus, les enseignes, les agences de voyage, tout, ou presque, est écrit en russe. On ne restera là qu’une nuit, avant d’enchaîner sur douze heures de car pour rejoindre le centre du pays et la superbe ville de Hoi An. À Na Trang, on cherchera notre hôtel pendant une bonne demi heure au milieu des centaines d’autres hôtels et un vietnamien hyper sympa nous y conduira. On y mangera les meilleurs burgers depuis notre arrivée en Asie, avec du bœuf australien, pas très local, mais un pur délice et une pause méritée dans la nourriture asiatique (nouilles, riz, nouilles, riz, nouilles…). On se baladera sur l’interminable plage de la ville et on regardera, sous un beau ciel gris, les vagues se fracasser sur le sable. Na Trang n’aura pas eu grand intérêt à nos yeux, si ce n’est cette longue plage agitée par les vents.
La prochaine étape, Hoi An, promet d’être pleine de surprises !